vendredi 31 août 2012

L’équipe du Living Lab de la Prospective se réunit à l’occasion de l’Université d’été du MEDEF le 30 /8/21012



L’Université d’été 2012 du MEDEF avait pour thème «Intégrer», c’est-à-dire en réalité intégrer la complexité du monde, intégrer la nouvelle donne, le nouveau paysage. C’est-à-dire encore les nouvelles demandes, les nouvelles attentes, voire les nouvelles exigences, tant il est vrai que le paysage mental, culturel et donc économique apparaît aujourd’hui changeant, marqué par des ruptures difficilement analysables pour tous ceux qui ne se sont pas donné les moyens d’une visibilité autre.

Si les interrogations se sont ainsi multipliées sur le campus d’HEC à Jouy-en-Josas, elles se sont faites plus complexes que pendant les premières années de notre actuelle crise structurelle. Elles n’étaient en effet pas toutes inquiètes ou négatives tout au long des trois journées, bien au contraire: l’espace de l’innovation donnait ainsi lieu à des questions multiples et souvent à des discussions passionnées, les grands espaces de remise en forme annonçaient de leur côté la nécessité de devoir faire face à des défis sans commune mesure avec ceux de crises antérieures qui en leur temps avaient inquiété pourtant bien des acteurs politiques.

En 2012, le tabou est ainsi tombé: évoquer un changement de monde n’est plus un artifice rhétorique, une manière d’attendre le retour à de bonnes vieilles pratiques et habitudes dont certaines pourraient bien remontrer aux tous débuts de l’ère industrielle. Reste à accepter la mesure de l’éprouvette, à dire l’ampleur des mutations.

Certains collègues des médias ont évoqué des débats parfois théoriques entre les participants. En réalité jamais les suggestions n’avaient été ces dernières années si concrètes au travers de la création de nouveaux réseaux sociaux, de nouveaux outils de médiatisation, de nouvelles manières de s’entretenir avec les usagers et de les informer…

C’est dans ce contexte que nous avons été amenés à animer le 30 août un Living Lab événementiel afin de permettre de nouvelles formes de questionnement et d’échanges. L’objet était d’évoquer les espaces d’innovation dont les divers acteurs de l’entreprise pouvaient se munir afin de mieux connaître leurs marchés potentiels, leurs clients et les codes culturels qui permettent de mieux être conscients de leurs attentes. Les trois Living Labs prochainement créés en Chine - à Pékin, Xi’an et Shanghai - en partenariat avec la Fondation des Territoires de Demain ont ainsi été évoqués comme autant de paradigmes pour accompagner les nouveaux services tels que l’économie émergente des applications et des données.                                                                        

lundi 27 août 2012

Le développement des nouveaux living labs et espaces d’innovation


Construire le territoire de demain et réfléchir ensemble à cette construction implique aujourd’hui une image du citoyen de demain porteur de savoirs et d’expertises. On sait ainsi que Richard Florida, dans les diverses éditions de son fameux ouvrage sur le développement des classes créatives , a souligné le rôle des 4 T, les quatre facteurs de créativité des Territoires de Demain:
o    le talent (avec toujours une “classe créative” fortement représentée)
o    la technologie (largement partagée)
o    la tolérance (au travers du multilinguisme et de la sécurité)
o    le territoire (porteur notamment de son identité).
Aujourd’hui, une vraie unanimité dans la recherche économique souligne la place des 4 C: 
o    la créativité donc, mais aussi et surtout:
o    la connaissance
o    la coopération
o    les compétences.
Comme le soulignent les travaux de la Fondation des Territoires de Demain , la nouvelle économie de la connaissance aujourd’hui en genèse sous nos yeux se base en réalité  sur trois axes:
o    une polarisation des compétences à l’origine de plus en plus du développement de l’attractivité véritable de nos territoires, tels que les nouvelles villes et quartiers de la créativité et de la connaissance qui constituent autant de «hubs du savoir» (Poblenou à Barcelone, Zorrozaure à Bilbao, Arabiaranta à Helsinki, Ile de Nantes, Port des sciences à Magdebourg, Hönggerberg à Zurich…).
o    une économie des liens qui résulte de la mise en réseau internationale des pôles d’expertise et aboutit de plus en plus à des situations de «diplomatie du savoir» (encadré 1) qui transcende les stratégies de transfert technologique à l’heure d’une forte mutation de la cartographie planétaire des flux de connaissances (voir encadrés)
o    une démultiplication des espaces d’innovation qui  voient se démultiplier sur les territoires des laboratoires de toutes natures. C’est le rôle de ces espaces qui fait l’objet du présent article (voir encadrés).
La ville de demain est caractérisée par de nouvelles démarches et attentes incarnées dans des lieux et espaces dédiés à une innovation ouverte et de rupture. Un laboratoire d’usages est ainsi d’abord un espace d’innovation sociétale  où:
o    les usagers, la société civile et les acteurs territoriaux
o    les entreprises et les décideurs économiques
o    les laboratoires  de recherche et les universités:
  • apprennent et échangent des connaissances
  • développent de nouvelles formes de travail
  • créent de nouveaux emplois et formations
  • travaillent ensemble pour le développement de leur territoire, en référence et en liaison avec d’autres territoires.
On le sait, un Living lab regroupe des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l’objectif de tester en grandeur nature des services, des outils ou des usages nouveaux. Il s’agit de sortir la recherche des laboratoires pour la faire descendre dans la vie de tous les jours, en ayant souvent une vue stratégique sur les usages potentiels de ces technologies. Bref, il s'agit de favoriser l'innovation ouverte et clairement dite «de rupture», partager les réseaux et impliquer les utilisateurs dès le début de la conception.
La démarche de Living Lab facilite avant tout les liens entre les expérimentations technologiques et leurs implications sociales et sociétales. L’idée qui sous-tend une telle démarche est que l’innovation doit impérativement prendre en compte les dimensions sociales, qu’un tel laboratoire - espace où l’on expérimente et teste de nouvelles idées ou technologies - doit être en prise avec la réalité sociale.
D’où l’idée de tiers lieux, de lieux d’innovation et d’expérimentation sur le terrain et impliquant des utilisateurs en ouvrant le processus de design et d’innovation par l’intégration du bénéficiaire ultérieur comme véritable acteur et partenaire, aboutissant de la sorte à des stratégies de co-design, voire de "crowdsourcing".
Encadré 1 - Le Laboratoire Vivant, vecteur de diplomatie économique
Le Living Lab et de manière générale les nouveaux espaces de l’innovation prennent clairement place dans ce que va être l’action économique des ambassades françaises, en vue notamment de la mobilisation en faveur des petites et moyennes entreprises. Seule en effet une démarche aussi légère que celle des laboratoires vivants pourra permettre d’aboutir très vite à la définition d'objectifs qualitatifs et quantitatifs pour les ambassades et l'établissement de conseils économiques avec des chefs d'entreprises. Les Living Labs créés ou en cours de création par la Fondation des Territoires de Demain pourront très vite accompagner les entreprises françaises depuis la formulation en interne de leurs projets jusqu’aux rencontres de terrain, avec par exemple des finalités de colocalisation qui permettraient d'avoir une répartition des tâches entre pays afin de tirer parti ici d'un coût moindre de la main-d'oeuvre et là de la compétence de savoirs spécifiques. Ceci sera permis par la visibilité que procure l’organisation d’un Living Lab, une visibilité qui par ailleurs pourra seule permettre une vraie  réciprocité  d'accès aux marchés publics. En outre, un tel espace dédié à l’innovation pourra permettre de faire en sorte que les entreprises bénéficient des éléments d'analyse non seulement du réseau diplomatique en tant que tel, mais aussi de l’ensemble des données rassemblées par les instruments d'influence (outils de reconstruction d’une vraie stratégie plurilingue, coopération scientifique, politique de visas...) et par la suite de l’élaboration de dispositions concrètes prises par le représentations nationales en liaison avec les entreprises et leurs représentants. Le Living Lab est enfin par excellence un outil de formations croisées et surtout de reconnaissance et de valorisation des compétences.

Encadre 2: Le laboratoire vivant de la Fondation des Territoires de Demain
Le Laboratoire des Territoires de Demain se développe sur cinq régions: Midi Pyrénées, Ardèche, Alpes de Haute Provence, Draguignan, Strasbourg. Son développement a permis l'association de plusieurs dizaines de Living Labs partenaires. Il incarne ainsi une nouvelle relation  entre le territoire et le savoir.

Encadré 3 : Quelques thématiques des Living Labs et espaces de l’innovation co-créés par la Fondation des Territoires de Demain
France
o    CAREEP (Val de Marne): création de réseaux d’entreprises
o    CIMLAB - Caraïbe Innovation Martinique Living Lab (Martinique): développement et mise en réseau d’incubateurs d’entreprises
o    Gestion des Risques (Tarascon): gestion des risques d’inondation.
o    Off-Road-Memory, Nantes: gestion et réalisation de QR Codes
o    Pôle Géosciences (Saint Mandé): création d’un parc scientifique dédié aux applications géographiques
o    Virtual Reality City Lab (Mayenne): la réalité virtuelle au service d’un territoire
o    Paris Periurban Living Lab, Paris: le Grand Paris et l’innovation ouverte.
o    Ouest Médialab Living Lab Bretagne):  les médias numériques de demain
o    Humanity Housing On Water Living Lab, Bretagne
o    Espace Public Numérique Mobile Living Lab,  Sud Charente
o    Le Pôle Numérique Living Lab,  Valence (Rhône-Alpes)
o    Muse Living Lab, PACA : l’innovation dans les musées et lieux de mémoire
o    ETP Living Lab (Guadeloupe): la médecine de prévention   
Belgique
o    Les Editions Romaines Living Lab (Bruxelles): projet de création d’un espace dédié à la prospective et à l’économie de la connaissance en Europe.
o    Media Quartier 3 D Living Lab, Bruxelles: un quartier de l’innovation sociale
o    Vivre et Vieillir Ensemble Living Lab (Liège): la création d’un Living Lab «Horizon 2025»
Espagne
o    Life Living Lab using Technology Living Lab, Deusto, Bilbao
o    Zorrotzaurre Art Working Progress Living Lab, Bilbao
Méxique
o    Knowledge Micro, Small and Medium Enterprise Living Lab, México DF
o    Knoweldge Women Innovation Space Living Lab, México DF
o    Knowledge Markets For Knowledge Cities Living Lab Monterrey Living Lab, Nouveau Léon
o    Noub Lab Living Lab, Laboratory of Territorial Intelligence and Citizen Empowerment, Guadalajara, Jalisco.
Colombie
o    Escuela 2.0 Living Lab, Medellin
o    Living Lab ‘Pereira, Ciudad del Conocimiento
Pérou
o    INKAs Living Lab, Lima, Pérou
o    HYPNOS Instituto del Sueño Living Lab, Lima, Pérou
Argentine
o    Emprender Juntos Living Lab, Buenos Aires
o    IDEAR Living Lab, Buenos Aires
Cuba
o    Institute of Scientific and Technological Information Living Lab, Cuba,
AFRIQUE
o    The Living Lab Of The African Institute Of Information Technology And Knowledge Living Lab, Cameroun
ASIE – OCEANIE
La Fondation travaille aujourd’hui sur quatre projets de création et de développement de Living Labs: Nouméa, Pékin, Xi’an et Shanghai.

Encadré 4: Deux Living Labs lillois
Quand il s’agit d’accompagner la création d’Humanicité sous l’égide de l’Université catholique de Lille,  c’est d’un mécanisme comme le Living Lab dont s’est dotée l’Université. Pour mener en effet un projet global sur une zone de 130 hectares impliquant développement territorial, innovation sociale, mixité des populations, création d'activités et d'emplois nouveaux, mutualisation d'équipements (sociaux, sportifs, pédagogiques, culturels...) et ceci aux côtés d’espaces déliés par excellence à la transmission et au partage de savoirs, un tel «laboratoire vivant» apparaît aujourd’hui indispensable pour mener à bien dans ce projet les trois missions de formation et rassemblant à cette fin les acteurs du futur quartier et incarnant la démarche co-élaborative de création du quartier. Le Living Lab s’est d’ailleurs constitué sous le nom «Les ateliers d’Humanicité» dont l’objectif est de réunir les différentes parties prenantes (usagers, politiques, universitaires, associations, acteurs économiques) dans l’intention de répondre aux problèmes qui se posent en matière d’usage, le tout pour inventer un meilleur «vivre ensemble». Ce groupe réfléchit par exemple aux services innovants qui pourraient être mis en œuvre dans la gestion globale du quartier en matière de sécurité, de transports ou de rapports intergénérationnels par exemple : depuis sa création, ce «Living Lab» apparaît comme un excellent révélateur des partenariats en œuvre dans le projet.
Il n’est d’ailleurs pas le seul dans la région lilloise à remplir de telles fonctions de co-organisation de l’innovation. Dans le centre de ressources de «Lille Design» à Tourcoing, le «Lille Living Lab» est un laboratoire mutualisé s’apprêtant à proposer notamment un incubateur et un atelier de fabrication servant à réaliser des prototypes sur le modèle coopératif des Fab Labs.

Encadré 5: En Bretagne, un Living Lab au cœur de 17 démonstrateurs
Compte tenu de la nature des expérimentations réalisées dans le programme «Bretagne Mobilité Augmentée», expérimentations qui allient technologies dans les solutions de mobilité et comportements en site réel, il est apparu indispensable de créer un Living lab comme support aux démonstrations et expérimentations prévues. MBA propose de créer des dynamiques de changement au sein d’un panel de 17 organisations qui seront les démonstrateurs à même de couvrir une diversité de situation de mobilité. A partir d’une analyse de l’activité de chaque organisation ainsi qu’une analyse de la mobilité existante, il s’agira de configurer un nouveau système de mobilité établissant des priorités et des règles d’affectation de ressources fixées par la trajectoire d’évolution de l’organisation. Cette approche est originale, dans la mesure où elle place la mobilité au cœur de la stratégie de l’organisation. Le Living Lab B.M.A. permettra ainsi d'évaluer la pertinence des solutions, de recueillir les comportements et de les analyser, mais encore de réaliser des comparaisons entre les différents sites bretons et entre solutions. Il repose ainsi, comme toujours, sur la participation des usagers à l'expérimentation, ce qui sera le cas sur chacun des démonstrateurs et constitue le vecteur d'un véritable écosystème créatif mettant en osmose l’innovation technologique et l’innovation sociale. Le Laboratoire Vivant sera un des livrables du projet, il permettra aux entreprises fournisseurs de services et de technologies de disposer d'une structure de tests pour les nouvelles solutions de mobilité en Bretagne. Les capacités d’expérimentation et d’évaluation des solutions de mobilité élaborés et testés en situation pour répondre aux besoins des démonstrateurs serviront à structurer  un Living Lab à l’échelle de la Bretagne. Support d’accompagnement de la transition de mobilité des acteurs du territoire, ce dispositif pourra être transposé dans d’autres contextes.

Encadré 6: le RELAI, réseau français des Living Labs et espaces de l’innovation.
Après la création en 2009 d’une Communauté internationale d’Innovation et de Connaissances à l’Institut Français de Budapest et en 2010 du Réseau européen et international des nouveaux emplois et des nouvelles formations au Ministère des affaires Etrangères et Européennes à Paris, la Fondation des Territoires de Demain a créé en 2011  le Réseau français des Living Labs et espaces de l’innovation (ReLaI) au Conseil Économique et Social et Environnemental à Paris. L’objectif du RELAI est notamment de promouvoir à l’échelle internationale l’expérience française en termes de gestion des espaces de l’innovation et de leurs projets. En liaison étroite avec les espaces des mondes germaniques, italiens et hispaniques notamment, ce réseau francophone entend participer notamment aux grands projets territoriaux dont les espaces d’innovation vont être des structures majeures de réflexion et d’action, qu’il s’agisse du Grand Paris, du Grand Mexico, de Munich ou de Moscou.

Encadré 7: LEILAC, un exemple de réseau international  entre l’Europe, l’Amérique du Sud et les Caraïbes
Le réseau des Living Labs et espaces d’innovation d’Amérique Latine et des Caraïbes, créé en 2012 au pôle NUMERICA de Franche- Comté à Montbéliard, illustre les réponses à apporter à la mutation de la coopération entre les territoires. Parmi les dispositifs les plus efficaces qu'une collectivité puisse mobiliser dans le cadre notamment de la collaboration décentralisée figurent en effet, dans les rapports avec l’Asie, des Living Labs comme celui de Tarascon dédié à la gestion des risques et présenté récemment comme emblématique de la collaboration territoriale franco-japonaise. L’objectif majeur de LEILAC est de contribuer à la création d’un même espace d’innovation et de connaissance entre les deux continents dans le cadre de la stratégie de Madrid » et le développement des interactions entre les espaces d’innovations d’Europe, d’Amérique Latine et le bassin d’innovation atlantique. Ses chantiers sont multiples, qu’il s’agisse des grands projets de territoires de la connaissance et de la créativité au Mexique, de l’économie caraïbe de demain, des projets spécifiques du monde andin ou encore des objectifs spécifiques de la partie méridionale de l’Amérique latine. Dans le contexte d’un tel espace atlantique de l’innovation, LEILAC entend tout à la fois permettre une réelle autonomie géographique et culturelle des divers espaces, mais aussi et surtout conférer un rôle majeur à toutes les coopérations potentielles et aux porteurs de ces nouvelles formes de collaborations et synergies, en Europe bien évidemment, mais aussi sur d’autres territoires associés à de futurs projets, africains notamment.

Encadré 8: Le réseau européen et international des nouveaux métiers et nouvelles formations.
Son objectif est de :
o    permettre des collaborations multiples entre les grandes institutions internationales et les acteurs territoriaux
o    réfléchir sur la vie professionnelle : un vecteur de visibilité
o    permettre de revoir les possibilités d’éducation enrichie et imaginer ce que seront les savoirs mobilisés pour permettre le travail de demain
La formation enrichie, la mobilité et l’itinérance cognitive sont les thèmes développés par un autre laboratoire vivant en partenariat notamment avec la Fondation des Territoires de Demain. Le réseau bénéficiera ainsi d’outils mutualisés:
o    un laboratoire dédié aux nouveaux usages et services d’outils didactiques et de produits consacrés à la transmission de savoirs
o    un espace innovant dédié à ces problématiques, où vont être développés les scénarii relatifs aux produits et services des deux décennies à venir.


Encadré 9: Le reseau e-santé des  “Territoires de Demain”
o    “Life Living Lab using Technology Living Lab”, Deusto  (Bilbao)
o    “LifeSTech”,Escuela Técnica Superior de Ingenieros de Telecomunicaciones, Politécnica, UPM (Madrid)
o    “HYPNOS Instituto del Sueño Living Lab”, Instituto de investigación del Sueño de Lima (Lima)
o    “Vivir y Envejecer Juntos Living Lab”, Asbl “Repenser 2025” (Liège)
o    “OsteoConcept Living Lab”, OsteoConcept (Paris)
o    ETP Living Lab (Guadeloupe).

vendredi 10 août 2012

La création des Living Labs franco-chinois "Les trois progrès"

La création de Living Labs franco-chinois "Les trois progrès" dans le contexte d'une machine exportatrice chinoise pénalisée par la crise européenne.
Comme l'ecrit Claude Fouquet (Les Echos, 10 aout 2012), "les exportations  chinoises n'ont progressé que de 1 % au mois de juillet 2012, les livraisons vers l'Europe ont chuté de plus de 16 % et l 'excédent commercial de la Chine atteint  25,1 milliards de dollars ce même mois contre plus de 30 milliards les mois précédents".

Les résultats du commerce extérieur chinois confirment donc la nécessite de mise en place de nouvelles pratiques en matière de commerce extérieur, des  démarches en tout cas qui ne consisteraient pas a attendre par exemple  l'atténuation de la crise en Europe. Si l'excédent de 25,1 milliards de dollars reste encore confortable, il fond en effet comme neige au soleil: rappelons-nous qu'au premier semestre 2012 en effet, il était encore supérieur à la barre des 30 milliards et atteignait 31,7 milliards de dollars!
Comme le souligne notre collègue, plus que la baisse du solde des échanges commerciaux chinois, c'est surtout le fort ralentissement des ventes à l'étranger qui est a retenir: les exportations de la Chine n'ont en effet progressé que de 1 % au mois de juillet pour atteindre 176,9 milliards de dollars et surtout les livraisons vers l'Europe ont chuté de plus de 16% en juillet. Dans le même temps les importations progressaient de 4,7%: celles-ci ralentissent pour les mêmes raisons et les  d'indicateurs permettent d'imaginer la poursuite de ce ralentissement d'ici à la fin de l'année.

La Fondation des Territoires de Demain souhaite ainsi voir son action future en Chine s'inscrire dans ce contexte. Sa présence va essentiellement se traduire par une délégation très active en ce domaine a Pékin et l'accompagnement de trois nouveaux Living Labs aux cotes de tous les partenaires et institutions intéresses. Une mission française est prévue des le mois de décembre pour évaluer les premiers résultats de ces nouveaux espaces d'innovation amenés a prendre place au coeur de nouvelles synergies entre la France et la Chine.


mardi 7 août 2012

Le développement du réseau LEILAC


Nous constatons aujourd'hui une mutation majeure de la coopération entre les territoires. 
D'une part, celle-ci s'avère plus que jamais essentielle pour une collectivité tant il est vrai que les flux de connaissances qui structurent notre mappemonde d'aujourd'hui et de demain sont indispensables pour nourrir les pôles de compétence qui constituent le vecteur majeur de l'attractivité territoriale. 

D'autre part, cette même recherche d'attractivité à l'égard des savoirs présents en d'autres régions nécessite des mécanismes concrets et des espaces dédiés afin de conforter des coopérations décentralisées pérennes et directement utiles à la société civile et notamment aux acteurs de l'innovation ouverte.


Ces laboratoires vivants ou laboratoires d'usages, mais aussi les medialabs, les quartiers de la création ou encore les fab labs surgissent de partout et incarnent souvent - sans que les responsables locaux s'en rendent toujours bien compte - l'identité des quartiers, villes et territoires qui les accueillent. Ces lieux, si proches donc des réalités économiques, sociales et culturelles qui les entourent, sont porteurs en réalité de toute la dynamique qu'ils incarnent grâce à une vraie coopération internationale - de fait une nouvelle diplomatie des savoirs -.



El dearrollo de la Red LEILAC


Constatamos hoy en día una mutación mayor de la cooperación entre los territorios.  

http://leilac.my-innovation.org/
Por un lado, para una colectividad esta cooperación es esencial hoy, más que nunca, para una colectividad tanto cuanto es verdad que los flujos de conocimiento que estructuran nuestro mapamundi de hoy y del mañana son indispensables para nutrir los polos de competencias que constituyen el vector más importante de la atractividad territorial.

Por otro lado, esta misma búsqueda de atractividad respecto a los saberes presentes en otras regiones necesita mecanismos concretos y espacios dedicados a este fin para confortar las cooperaciones descentralizadas perennes y directamente útiles a la sociedad civil y notablemente a los actores de la innovación abierta.

Estos laboratorios de uso o laboratorios vivos, pero también los  medialabs, los barrios de la creación o incluso los  fab labs que surgen encarnan a menudo – sin que a veces los responsables de los poderes locales se den bien cuenta – la identidad de los barrios, ciudades y territorios que los acoge. Estos lugares, si próximos pues a las realidades económicas, sociales y culturales que les rodean, son portadores en realidad de toda la dinámica que encarnan merced a una verdadera cooperación internacional - de hecho una verdadera diplomacia de los saberes -.